La 9ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites le jeudi 23 mars a réuni plus de 3,5 millions de manifestant·es, une nouvelle mobilisation d’une ampleur exceptionnelle comme la France en a peu connu depuis l’après-guerre. La jeunesse s’est largement mobilisée. Et non, ça n’était pas des factieux !
Dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), de trop nombreux chef·fes d’établissement cherchent à freiner et à entraver nos droits irréfragables à la grève, à la réunion et à la manifestation par des décisions erratiques de fermetures d’établissements (lockout), de recours contraints au télétravail et par la mise en place des cours en distanciel alors que c’est illégal, voire par le recours aux forces de l’ordre pour empêcher la tenue d’assemblées générales. C’est inacceptable ! Madame la ministre, que sont devenus vos engagements à ne pas recourir à ces méthodes liberticides : vous devez les respecter et les faire respecter par toutes les directions d’établissements.
Par ailleurs, depuis le 16 mars et le recours illégitime du gouvernement au 49-3, la violence émaille les mobilisations. Partout en France, les manifestant·es sont chargés, gazés, poursuivis, arrêtés, matraqués… Plusieurs syndiqué·es de la CGT FERC Sup ont été victimes de ces violences : à Lille, jeudi 16 mars au soir, un jeune camarade de 25 ans a eu l’épaule fêlée. À Paris, le samedi 18 mars, 152ème anniversaire de la Commune de Paris, un camarade a été blessé à la tête et au genou. Le 23 mars, des manifestant·es de l’ENS Ulm ont été agressés par des milices d’extrême-droite…
Après la violence sociale d’une loi contre les salarié·es mais épargnant le capital, après la violence politique qui impose cette loi sans consulter la représentation nationale, ce déchaînement de violences policières contre les forces vives de la nation ne semble plus connaître de limites. Jusqu’où, jusqu’à quand ? Il est urgent que le pyromane de l’Élysée cesse d’attiser les flammes de la violence qu’il a déclenchée. Il faut éteindre l’incendie, il faut retirer la loi contre nos retraites !
Nous condamnons la répression, comme toute forme de violence. Notre force, c’est notre nombre ! En conséquence, la CGT FERC Sup appelle tous les travailleur·ses de l’enseignement supérieur et de la recherche à montrer leur détermination, en se mettant tous et toutes en grève, dès aujourd’hui et jusqu’au mardi 28 mars qui sera la prochaine démonstration de force du monde du travail et de la jeunesse.
- Non aux lockouts et aux fermetures administratives ;
- Non au télétravail imposé et au distanciel contre la grève ;
- Non à la répression et à la violence.
La mobilisation peut et doit s’étendre, notre secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) peut et doit y prendre toute sa part. Nous ne devons pas compter sur les secteurs plus mobilisés (transports, chimie, éboueurs…) pour faire grève à notre place. La CGT FERC Sup appuie et soutient sans réserve la jeunesse qui se mobilise. Nous pouvons, nous devons mettre l’ESR à l’arrêt, en nous mettant, tous et toutes en grève dès maintenant. À nous de convaincre les collègues encore réticents à entrer dans la mobilisation.
Communiqué CGT FERC Sup National du 24 mars 2023