Face au mécontentement le pouvoir manœuvre en recul sans rien modifier de sa politique. La révolte sociale gronde dans le pays face à la politique antisociale du gouvernement Macron.
Depuis plusieurs années, les organismes nationaux sont soumis à une austérité budgétaire qui les met dans l’impossibilité de répondre aux besoins de recherche. La Direction du CNRS vient de franchir un pas supplémentaire dans l’austérité et l’affaiblissement de l’organisme en réduisant le nombre de recrutements de chercheurs pour les 4 prochaines années de 300 à 250. Depuis 2005, le CNRS a perdu 1581 postes de titulaires soit 6% de ses effectifs. Cet affaiblissement continu de l’organisme prépare son intégration dans les « universités de recherche » en cours de constitution.
Le gouvernement veut créer grâce aux ordonnances des établissements territorialisés d’enseignement supérieur et de recherche expérimentaux qui dérogeront au code de l’éducation dans lesquels seront intégrés les laboratoires des organismes de recherche. Ces établissements expérimentaux qui bénéficient des financements du PIA devront à terme acquérir le statut de « grand établissement » qui leur permettra de s’affranchir des règles de la fonction publique.En créant ces établissements appelés « Université de recherche » le gouvernement programme la disparition des organismes nationaux de recherche.
Les organisations syndicales de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, réunies mardi 11décembre, exigent :
- l’augmentation générale des salaires;
- la défense des services publics;
- l’abrogation du dispositif Parcoursup et de la loi ORE;
- l’abrogation des réformes du lycée ;
- l’annulation de la hausse des frais d’inscription pour les étrangers hors UE.
Les lycéen·nes se mobilisent et demandent l’abrogation de Parcoursup et des réformes Blanquer (des bacs, des lycées, de la formation professionnelle et de la formation des enseignants). Nous exigeons du gouvernement, l’arrêt immédiat de la répression inédite contre les lycéen·nes (humiliation, mutilation, …) ainsi que la levée des dispositifs policiers autour des établissements.
Nous appelons :
- les personnels ainsi que les étudiant·es à se mobiliser partout aux côtés des lycéen·nes ainsi qu’aux côtés de celles et ceux qui luttent contre la politique anti-sociale du gouvernement ;
- à participer aux mobilisations pour l’emploi scientifique et contre lahausse des frais d’inscription à l’université pour les étudiant·es non communautaires ;
- à généraliser la tenue d’Assemblées Générales dès à présent pour décider de la suite des mobilisations.