Nous connaissons tous et toutes la situation critique en France depuis dimanche, les scores très élevés obtenus par l’extrême-droite aux européennes (près de 40%) et l’annonce dans la foulée de la dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président Macron.
Dès lundi, la CGT a publié un communiqué de presse. La CGT FERC Sup s’inscrit pleinement dans cet appel, et prend toutes ses responsabilités pour empêcher qu’à nouveau les travailleuses et les travailleurs ne soient enfermés dans une fausse alternative entre l’extrême- droite et le néolibéralisme.
Le secteur de l’enseignement supérieur et la recherche serait une des premières cibles d’un gouvernement d’extrême-droite. Les attaques et les restructurations mortifères que nous subissons depuis des années seraient décuplées. Les étudiant·es et les collègues étrangers seraient immédiatement pris à partis, entravés dans leurs études et leur travail avant d’être expulsés. Le programme du RN prévoit de précariser davantage les étudiant·es. Les libertés académiques, d’expression et de réunions seraient durement attaquées et limitées. L’application de la préférence nationale impliquerait l’explosion des pratiques discriminatoires. Certains domaines de la connaissance, aux conclusions très critiquées par l’extrême-droite (sociologie, sciences politiques, climat et environnement…), se trouveraient menacés. Sans oublier l’impact sur les moyens pour la recherche publique ainsi que sur la diffusion des nouvelles connaissances qui seraient drastiquement diminués.
La mobilisation populaire a poussé la gauche à s’unir et à reprendre de nombreuses propositions du mouvement social. La CGT FERC Sup propose aux agent·es de l’ESR de s’organiser dans tous les lieux de travail pour gagner sur nos revendications :
- une augmentation immédiate du point d’indice et son indexation sur les prix, l’augmentation des retraites et des pensions, le retour à la retraite à 60 ans et des départs anticipés pour les métiers pénibles ;
- des mesures concrètes pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
- des moyens pour améliorer les conditions de travail dans les établissements d’ESR et le rétablissement des CHSCT ainsi que le renforcement de leurs prérogatives ;
- le renforcement de la Sécurité Sociale protectrice des citoyen·nes ;
- la lutte contre toutes les discriminations ;
- l’amélioration de l’indemnisation des salarié·es frappé·es par le chômage ;
- des moyens pour les services publics (hôpital, école, transports publics), en particulier pour l’enseignement supérieur et la recherche ;
- une politique de relance de la production, de la relocalisation et de l’emploi industriel pour le progrès social et environnemental ;
- le lancement de grands travaux environnementaux (énergie, transports, logement, eau… ), en particulier pour les bâtiments de l’ESR particulièrement sinistrés et délabrés ;
- la garantie des mêmes droits pour un même travail : régularisation des travailleurs et travailleuses sans papiers ;
- des mesures de justice fiscale (taxe sur les grandes fortunes, les profits, les rachats d’actions, progressivité de l’impôt…) et en particulier suppression du Crédit Impôt Recherche ;
La CGT FERC Sup est indépendante mais pas neutre ! C’est le moment d’obtenir que nos vies changent pour le meilleur et non pour le pire. Personne ne nous fera de cadeaux, la CGT FERC Sup appelle donc tous les travailleuses et travailleurs :
- à participer massivement aux manifestations, à commencer par le samedi 15 juin, partout en France, et à Nice rdv 11H place Masséna ;
- à se réunir en assemblées générales sur leur lieu de travail et dans le cadre du droit syndical, afin de s’informer et de débattre de la situation et de son évolution au jour le jour ;
- à prendre d’ores et déjà leurs dispositions pour pouvoir voter les 30 juin et 7 juillet prochains ;
- à se syndiquer pour s’organiser.