A Nice, l’UNI et Génération Z, soutenus par Philippe Vardon, maintenant élu Reconquête, se font le bras armé du gouvernement pour intimider les étudiant·e·s mobilisé·e·s. Ces violences de type fasciste ne sont pas acceptables. Elles doivent être dénoncées et punies !
Lors de l’Assemblée Générale du 27 mars 2023 qui s’est déroulée sur le campus Carlone pour préparer la journée du 28 mars de mobilisation contre la contre-réforme des retraites, certain·e·s étudiant·e·s présent·e·s avaient indiqué avoir été menacé·e·s de violences par les étudiants de l’UNI s’ils se mobilisaient contre la contre-réforme. D’autres étudiant·e·s indiquaient ne pas se sentir en sécurité sur leur campus parce que racisé·e·s et d’autres encore disaient ne pas oser exprimer leurs opinions, de peur des représailles physiques. Ils dénonçaient donc déjà une ambiance de terreur et le développement d’une politique d’intimidation sur nos campus. C’est dans ce contexte que cette AG, à laquelle participait plus d’une centaine d’étudiant·e·s, a voté courageusement en faveur d’un blocage le 28 mars, action considérée comme la plus efficace pour soutenir le mouvement.
Conscient·e·s que l’extrême-droite développe une stratégie d’agression des opposant·e·s à la contre-réforme lorsqu’ils sont en petits groupes, ils étaient donc en très grand nombre dès 6h30 devant l’accès au campus pour empiler des poubelles afin de constituer un blocage, et informer les étudiant·e·s et membres du personnel. Iels étaient découvert·e·s, non armé·e·s, non violent·e·s, comptant simplement sur leur nombre pour éviter des attaques violentes de l’extrême-droite. Ils n’ont procédé à aucune dégradation.
La presse était présente lorsqu’une dizaine d’individus, dont certains étaient cagoulés ou avaient le visage dissimulé, s’en sont pris violemment à elles·ux à coup de poings et de pieds. Les étudiant·e·s mobilisé·e·s ont résisté et leur nombre a fait la différence. Craignant qu’ils reviennent plus armés et nombreux, la direction a appelé la police et fait fermer le campus. Les victimes, choquées, ont porté plainte et au moins l’un d’elles a eu 10 jours d’ITT.
On notera qu’Andrea Orobona, président de l’UNI 06 et collaborateur parlementaire du député RN du Var Lionel Tivoli, a participé à l’assaut et aux violences contre les étudiant·e·s.
Ces intimidations par la violence physique contre celles·ux qui se mobilisent contre une contre-réforme antisociale se développent à travers tout le pays et rappellent les pratiques fascistes d’un autre âge. Le terme « Waffen Assas » utilisé dernièrement sur Paris en est le signe le plus transparent. La tentative de victimisation des agresseurs en est d’autant plus inquiétante.
L’histoire nous a appris que le but de ces groupes d’extrême-droite est de faire taire la contestation. Cette pratique a permis par le passé de faire taire toute contestation avant d’imposer des régimes dictatoriaux. Il est donc urgent de résister. Nous appelons toutes les victimes de ce type d’agressions à dénoncer leurs agresseurs avant qu’il ne soit trop tard.
Nice le 31 mars 2023