novembre 24, 2024

8 juillet – Journée d’action nationale contre la casse de la recherche et la LPPR

Nice, RDV à 12h00 devant la fac des Sciences
Parc Valorse – 28 av Valrose – Nice

Si on ne le savait pas encore, ces dernières semaines nous auront éclairés sur la façon dont la ministre de l’enseignement supérieur et la recherche, F. Vidal, envisage la consultation et la démocratie. 
La recette qu’elle applique avec le mépris qui la caractérise est la suivante :

  • Prenez un projet qui favorise la précarité, la disparité et la fin du service public de l’ESR et qui a suscité une opposition massive de la communauté universitaire pendant plusieurs mois avant le confinement. 
  • Ressortez le avant même que le dé-confinement ne soit terminé.
  • Laissez 5 jours au élu.e.s du CNESER (Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) pour prendre connaissance de près des 210 pages du projet de loi et de l’étude d’impact qui accompagne ce projet, qui en fait n’est pas une vraie étude d’impact mais plutôt un document de propagande.
  • Imposez à ces élus une contrefaçon grotesque de débat pendant 20 heures consécutives.
  • Criez victoire, alors que certes un avis favorable a été rendu par le CNESER au petit matin, mais dans une salle vidée de la plupart des représentants opposés à cette parodie de consultation et avec seulement 55% des voix.

Depuis cette séance du CNESER du 19 juin, le projet de loi a subi plusieurs rejets : 

  • au Conseil supérieur de la Fonction publique d’État (CSFPE), 
  • au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) qui rappelle qu’on ne peut pas “soigner un système avec les outils qui l’ont rendu malade” et qui a émit un avis extrêmement critique approuvé par la majorité  des représentants (92 votants, 81 pour l’avis et 11 abstentions), 
  • au Comité technique du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche (CT-MESR) (7 votes contre le projet de loi, 5 pour et 3 abstentions), Comité technique qui a d’ailleurs rejeté à l’unanimité des syndicats (CGT, CFDT, FO, FSU, SNPTES, SUD, UNSA) l’article 19 du projet LPPR ratifiant l’ordonnance qui met en place les «établissements expérimentaux» dérogatoires, tels que l’Université Côte d’Azur !

Parce qu’une autre politique de la recherche est possible, parce que la LPPR est une ineptie, la mobilisation pour obtenir le rejet de cette proposition de loi doit reprendre.

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