Bonjour à tou·te·s,
C’est avec une note d’espoir que nous voulons commencer cette année malgré la situation de notre pays qui se dégrade jour après jour par les politiques néo-libérales, l’incompétence de nos dirigeants, et le projet de casse des retraites (nous y reviendrons dans un prochain mail pour organiser la riposte et la grande journée de mobilisation nationale le 19 janvier prochain). .
Un espoir pour l’ESR niçois.
En effet, fin 2022 aura vu deux victoires pour les progressistes et défenseurs du service public d’enseignement supérieur et de recherche dans notre région:
- la relaxe du jeune syndicaliste Maxime Courtin injustement poursuivi par l’Université ;
- et la victoire aux élections du CSA de l’UCA de l’intersyndicale FSU-CGT-SUD avec …48% des voix.
Ces deux victoires ne sont pas anecdotiques après des années de manipulation, de passage en force, d’absence de collégialité et de débat démocratique.
Jamais notre université n’a eu autant de dysfonctionnements, de lourdeurs bureaucratiques en tous genres au point que même les collègues qui ont fortement soutenu le passage à l’établissement expérimental, pensant y trouver un intérêt, n’en peuvent plus. C’est notre niveau de recherche qui est en train d’être directement impacté, et c’est extrêmement grave.
Le président de l’Université lui-même, lors d’une réunion avec les directeurs d’unités, a indiqué : “…rien ne fonctionne. Il va falloir travailler plus”. Non, travailler plus ne changerait rien. Nous voulons travailler correctement , dans des conditions qui nous permettent de remplir nos missions. Nous voulons travailler avec autre chose que des contrats précaires et de très faibles niveaux de revenus. À l’heure même de la création de la « marque UCA » et de la communication à outrance, l’attractivité de notre université s’est affaiblie comme l’atteste le renouvellement important des personnels contractuels qui de plus en plus fréquemment démissionnent avant la fin de leur contrat.
Afin de pallier les manquements financiers de l’État, l’équipe dirigeante envisage de multiplier les partenariats public/privé et place notre établissement sous la tutelle de pouvoirs locaux politiques et industriels. Une telle stratégie entraînera des conditions de travail encore plus détériorées pour la plupart d’entre nous et nous éloignera encore plus de nos missions fondamentales, qui sont l’amélioration des connaissances et leur transmission au plus grand nombre.
Ce tableau est bien sombre, mais la prise de conscience des limites des stratégies proposées par la direction et votre volonté de mener à bien vos missions de service public sont de puissants leviers pour changer de cap. C’est pourquoi nous pensons que 2023 peut être une année constructive dans l’élaboration d’un autre avenir pour le service public de l’ESR niçois et national.
Nous vous adressons nos meilleurs vœux pour la nouvelle année et vous souhaitons qu’elle soit une année de fraternité et de conquêtes pour vous tou·te·s.